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Amis du Musée de Valenciennes
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Amis du Musée de Valenciennes
28 juin 2016

Mouvement des oeuvres : oeuvres entrées

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[MOUVEMENT DES OEUVRES : SUITE ET FIN]
OEuvres entrées :
Deux oeuvres, appartenant à la ville, et placées aussi en l'ancienne Maison des associations de la rue du Quesnoy, ont été reçues au musée :
-L’Accident, tableau de Francis Beaudelot. Il est dans les réserves.
-Une torchère, de marbre, pierre, bronze et verre, de la maison Lacarrière, à Paris.
Selon les renseignements obtenus il y a quelques années, la torchère en question aurait fait partie de la maison quand la ville en est devenue propriétaire. Pourtant, une photo ancienne, datant probablement de l’entre-deux guerres la montre dans l’une de nos réserves. Nous n’avons pour l’ instant aucune explication à cet état de fait… 
Peut-être appartenait-elle à Adolphe Lefrancq, conservateur du musée jusque dans les années 1940, et propriétaire de la maison : il l’aurait alors stockée au musée avant l’acquisition de la maison, ou le temps de lui trouver un emplacement ?
Vu ses mesures, elle ne pouvait pas sortir de la maison des associations verticalement, et la coucher aurait été trop risqué, du fait de sa structure en éléments empilés autour un axe central. Elle a donc été transportée au musée en pièces détachées puis remontée sur place à son emplacement, dans le hall d’entrée du musée.
Une marque de fabrique gravée dans le bronze nous indique le nom du fabricant : « Lacarrière Paris ».
L’activité de la société débute vers 1825, date à laquelle on trouve François Lacarrière, artisan bronzier installé à Paris, 3 bis, rue Sainte-Elisabeth. Il est issu d’une famille originaire du village de Laroquevieille, dans le Cantal, dont un membre avait émigré à Paris vers la fin du 18ème siècle ou au début du 19ème.
Avec son frère Auguste, il crée en 1827 une société qui se spécialise dans l’éclairage au gaz, et dès 1844, Les appareils de M. Auguste Lacarrière, pour l'éclairage au gaz, ont été agréés par les grands théâtres de Paris et de Londres, et par toutes les compagnies.
En 1866, la société Lacarrière est chargée du programme d’éclairage de la Place de la Concorde, des Champs-Elysées et de l’Arc de triomphe à l’occasion de la fête du 15 août, et travaille donc déjà à l’électricité, comme on peut le lire dans la presse : D'une extrémité à l'autre de la grande avenue, jusqu'à l'Arc de Triomphe, chacun des candélabres qui bordent les deux côtés de cette avenue sera surmonté d'un bouquet étincelant de globes blancs et rouges. De plus, une guirlande de globes blancs et rouges alternés reliera deux par deux tous les candélabres. Les appareils d'éclairage et les colonnes rostrales de la place de la Concorde répéteront .ce brillant décor (…) Des lampes électriques d'une grande puissance, installées à.la base des huit statues des principales villes de France qui s'élèvent au pourtour de la place, inonderont de leurs fantastiques lueurs les eaux des deux grandes fontaines. D'autres appareils électriques éclaireront l'Arc de Triomphe de la place de l'Etoile. L'exécution du programme, demeure confiée à MM. Lacarrière, sous la direction de M. Alphand, ingénieur en chef de la ville de Paris.
Dans les années 1870, la société se compose des trois fils d’Auguste, Ernest, Joseph et Alfred. Ce dernier sera décoré en 1880 de la médaille d’or du sauvetage, pour avoir sauvé 35 personnes d’un accident ferroviaire : passager d’un train qui avait été dédouble pour pouvoir gravir une cote, les trois wagons et le fourgon qu’il occupait, en attente de traction, laissés sur la voie et mal calés, sont partis sur la pente et ont été bientôt entraînés avec une rapidité vertigineuse, traversant les passages à niveau et effrayant les agents de la compagnie. (…)M. Lacarriére, a pu se glisser le long des marchepieds et arriver au fourgon, où il a manoeuvré le frein. Il a réussi à arrêter le train, après un parcours de plus de dix kilomètres.
Un gros marché échoit à la société en 1874, avec la commande des candélabres de la ville de Paris.
En 1885, la société devient « Lacarrière frères et Delatour », fabriquant des appareils d’éclairage et de chauffage, rue de l’Entrepôt, 16, à Paris, avec une succursale à Lyon et à Naples. Elle existe sous cette appellation jusqu’en 1898, où elle devient la Société Lacarrière et Cie. Elle s’oriente de plus en plus vers l’électricité, ainsi, elle fournit près de 200 luminaires pour le magasin « Le Printemps » : Tous ces appareils, exécutés par la maison Lacarrière, ont été étudiés spécialement pour le service auquel ils étaient destinés ; tous les fils passent dans l'intérieur et sont complètement dissimulés. Ils ont été dessinés par l'architecte et exécutés par la maison Lacarrière avec tous les soins exigés pour des objets d'art. La mention du seul nom de Lacarrière, sans Delatour, sur notre torchère laisse à penser qu’elle serait donc postérieure à 1898…
A l’occasion de l’exposition de 1900, on a pu lire : La maison LACARRIÈRE et Cie est aujourd'hui l'une des plus anciennes du bronze; fondée en 1829, elle n'a pas figuré à moins de douze Expositions universelles en y remportant les plus belles récompenses et en affirmant à chacune ses progrès constants. Elle nous présente un choix d'appareils électriques, lustres reproduits ou interprétés d'ancien, appliques de style, lanternes, etc., dont la fabrication est de tous points soignée; mais son exposition se complète surtout du travail très important qu'ont entrepris MM. Lacarrière et Cie de l'éclairage du Pont Alexandre. Ces quarante torchères monumentales, supportant chacune trois lanternes garnies de cristaux spécialement moulés, représentent une main-d'oeuvre considérable, et le peu de temps dont ils disposaient pour l'exécution de ce travail rend plus brillant encore pour ces messieurs le succès d'une telle réussite. On notera que parmi les nombreuses torchères du pont Alexandre III, quatre sont ornées d’un groupe d’enfant dont le modèle est du valenciennois Gauquié. Sa participation à l’exposition universelle vaudra la légion d’honneur à Alfred Lacarrière.
La société disparaitra autour de 1907 – 1910.
Parmi les productions de la maison Lacarrière, outre les luminaires déjà cités, on peut mentionner : ceux de l’Opéra de Paris, dont le grand lustre, d’autres à Monaco, ainsi que ceux achetés par des pays étrangers lors de l’exposition de Vienne, en 1873 : Les connaisseurs [ont] été fort attirés par les produits de celte maison. J'ai remarqué une lanterne en fer forgé et repoussée au marteau, — trois belles lampes de salle à manger, avec suspension, — de grandes torchères,— des appareils pour billards,— des lustres et d'élégants bronzes pour l'éclairage, tous très purs de style, très fins de ciselure, qui ont été achetés par le prince régnant de Danemark, le prince et la princesse de Metlernich, le duc d'Aphalt, etc., etc. Prestigieuse parenté, donc pour notre nouvelle ( ?) torchère.

M.G.

 

 

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Commentaires
K
bjr je possède une statue (environ 1.20 m 1.30 m) de famille en fonte enfant drapé torchère signée de DELACARRIERE DELATOUR ET CIE PARIS Elle provient d un ancien immeuble en 1960 détruit pr reconstruction.<br /> <br /> Pourriez vous me renseigner sur cette objet?<br /> <br /> Merci a l 'avance
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