Musée CRAUK / 3 : Gestation (Fin)
[MUSEE CRAUK / 3 : GESTATION (FIN)]
Le musée se constitue donc peu à peu. Crauk multiplie les démarches pour pouvoir obtenir le moulage des œuvres dispersées : le musée de Lille accepte que l’on fasse mouler son Buste d’Edouard Reynart accepte bien volontiers. Le sénateur Girard fait intervenir son beau-frère, qui connait la propriétaire, pour obtenir la permission de faire un moulage de son exemplaire du buste de Jules Sandeau. Hélas, finalement, « Nous avons joué de malheur en la personne d’un mouleur qui a dit à Mme Portier tout ce qu’il fallait pour lui donner des craintes (…) Laissons donc ce projet jusqu’à (…) une circonstance favorable ».
Restent aussi quelques soucis quant au bâtiment : Fin 1901, un carreau cassé par une pierre a entrainé la chute de celui de dessous, au-dessus du groupe des Trois Grâces, au milieu de la rotonde. Crauk s’estime heureux qu’il y ait eu peu de dégâts, car il s’agit du seul exemplaire dont il dispose de cette œuvre. Par ailleurs, le terrain de jeu de balle est tout à côté… Des mesures doivent être prises pour la conservation [des] œuvres, mises en péril (…) non seulement à l’époque du jeu de balles mais quotidiennement par des pierres ou autres objets jetés de la place publique par de jeunes garçons. On fait donc en sorte que les carreaux soient sécurisés, sans nuire à la luminosité. Des planches ou un grillage de fil de fer sont exclus, la rouille risquant de salir les carreaux, aussi, on opte pour un grillage de fer galvanisé ou de cuivre.
M.G.
Crauk : buste d’Edouard Reynart, artiste peintre, conservateur au musée de Lille, plâtre patiné, inv. 98.5.45.
Crauk : le groupe des Trois grâces, dans la salle circulaire du musée.