À travers la nouvelle exposition temporaire « Merci pour les restes », le musée des Beaux-Arts invite à découvrir l’archéologie des habitudes alimentaires des habitants de la ville à la fin du Moyen Âge. Et il y a des surprises !
Par Martine Kaczmarek | Publié le 21/10/2016
Cuisine grasse » ou « cuisine maigre » ? Là est la question, les explications multiples, les déclinaisons culinaires et artistiques tout aussi nombreuses. C’est bien là le cœur de l’exposition « Merci pour les restes » proposée au musée des Beaux-Arts à compter de ce samedi et jusqu’en février. « Tout est parti de déchets et d’éléments de cuisson, notamment, trouvés lors des fouilles menées par le service archéologique de la ville », résume Vincent Hadot, directeur du musée valenciennois. De vrais trésors que l’équipe d’archéologue a soigneusement répertoriés. Une assiette, un couteau, un bol, un récipient pour la cuisson ou le refroidissement des denrées… Autant de témoignages historiques qui seront présentés dans l’espace dédié à l’exposition temporaire. Tous seront valorisés à travers une scénographie originale.
Nous avons souhaité que tous les sens soient en éveil
« Nous avons souhaité que tous les sens soient en éveil ! » poursuit Vincent Hadot. Sous le tableau La Pourvoyeuse de légumes, de Joakim Beuckelaer (1563), le nez et les doigts seront ainsi sollicités… Préparation des plats, garde-manger, organisation de la maison, dînette, trouvent également place devant des œuvres d’art. La conservation des fromages ou des poissons, la découpe de la viande, les marmites joliment décorées sont également de ce voyage culino-artistique. Des manuscrits permettent également de découvrir d’autres aspects de l’époque comme ce règlement sur les porcs en ville, l’interdiction de pêcher et… le ramassage des déchets. « C’était déjà une préoccupation, plus forte qu’on ne le pense », ajoute Vincent Hadot.
Des animations
Pour accompagner l’exposition, de nombreuses animations ont été programmées.
Pour le vernissage, ce samedi 22 octobre, la compagnie Rue des jongleurs portera son esprit troubadour sur le marché, le matin, puis au sein du musée.
Des liens ont également été tissés avec les quartiers où des ateliers culinaires notamment seront menés.
Parmi les temps forts : dimanche 6 novembre, à 11 h, 14 h et 16 h, « Itinéraire du goût et des odeurs » avec la parfurmeure Caroline Caron ; samedi 3 et dimanche 4décembre de 14 h à 17 h, conférence interactive et dégustative sur la cuisine médiévale, par Fabian Müllers, archéologue du goût ; le dimanche 4, à 10 h 30 et 15 h, grande « salade tactile » menée par Gaëlle Cordier grâce aux légumes et fruits cousus par les assistantes maternelles de Valenciennes ; le 8 janvier, à la maison de quartier centre-ville, banquet aux saveurs médiévales…