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Amis du Musée de Valenciennes
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Amis du Musée de Valenciennes
24 décembre 2016

Frans Pourbus le Jeune

[RETOUR SUR UNE RESTAURATION]
Frans Pourbus le Jeune (1569-1622), Portrait en pied de Philippe Emmanuel de Croÿ et de sa sœur Marie, huile sur toile, 153 x 114 cm, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts, inv. P. 46.1.46.
Ce joli portrait d’enfants nous revient de restauration et attend d’être à nouveau exposé dans nos collections permanentes. L’usage veut que les deux enfants représentés soient issus de la famille de Croÿ, aristocrates locaux à qui le tableau a été saisi lors de la révolution avant d’entrer dans nos collections.
Le tableau se distingue par son fini et son exactitude jusque dans les détails des étuis, de la montre-poire ou du coussinet portés à la ceinture par la jeune Marie de Croÿ, âgée d’une dizaine d’années.
Anciennement attribué à François Dûchatel (1616-1694), l’œuvre a déjà été restaurée en 1838, et fut prêtée à Bruxelles en 1910. A nouveau restaurée en 1971, ce portrait original sommeillait dans nos réserves depuis plusieurs décennies. Dès la fin des années 1990, plusieurs spécialistes s’accordent sur le fait que l’œuvre est effectivement un original de Pourbus le Jeune. En effet, tous les détails, fadeurs et lourdeurs, mettant en doute cette authenticité, apparaissent en fait comme des repeints postérieurs inhérents à des restaurations anciennes qui auront mal vieilli.
Le visage de Marie notamment, ses ornements, et le traitement des chairs sont très proches de ce que nous connaissons de Pourbus vers 1615-1620. L’œuvre constitue ainsi un des rares portraits de groupes, mais également un des très rares portraits d’enfants du maître, en dehors de ceux officiels des enfants royaux de France.
La couche picturale de l’œuvre était en effet dans un mauvais état de conservation, présentant notamment des altérations d’ordre esthétique (encrassement, oxydation du vernis, épaisseur du vernis, surpeints disgracieux). Elle a bénéficié d’un nettoyage superficiel, d’un assainissement consistant en le dégagement des anciennes retouches et en un allégement du vernis, d’une réintégration des lacunes, et d’une protection par une fine couche de vernis.

V.H.

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