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Amis du Musée de Valenciennes
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Amis du Musée de Valenciennes
11 avril 2017

Jeune fille au papillon

[ANNIVERSAIRE] 
Le 4 avril 1827, Charles X, roi de France, achète la « Jeune fille au papillon » d'Henri Lemaire.
Transcrite dans le marbre aux frais du sculpteur à partir du plâtre réalisé à la Villa Médicis, cette œuvre est d’abord exposée à Rome, puis à l’École des beaux-arts de Paris. C’est là que la duchesse de Berry la remarque, et que le roi de France, Charles X, son beau-père, l’achète à son intention : Jean-René Gaborit, ancien conservateur des sculptures au Louvre, confirme ce fait par l’inscription de la sculpture aux inventaires des musées royaux sous le numéro CC.101, avec mention de sa concession à la duchesse.
En 1846, Adolphe Martin écrit, dans son ouvrage sur Henri Lemaire : «La duchesse de Berri (…) prit cette statue en telle affection qu’elle ne pouvait s’en séparer. C’est ainsi que lors des fréquens (sic) séjours au château de Rosny, elle ne partait et ne revenait jamais qu’en compagnie de sa chère Psychée, comme elle l’appelait». 
Avec les bouleversements politiques, et après être passée par la case «prison», la duchesse est exilée dans les années 1830, et les collections du château de Rosny sont vendues aux enchères. Selon Jean-Claude Poinsignon, l’œuvre «passa dans les galeries de M. Aguado». Adolphe Martin ajoute en note, toujours en 1846 : «Cette statue se trouve aujourd’hui dans la galerie de M. Oudot, à Paris». On ignore s’il a existé d’autres propriétaires privés…
Enfin, c’est Lemaire lui-même qui rachètera finalement sa création, avant de l’offrir à la ville de Valenciennes, comme en atteste une lettre de sa main au maire de Valenciennes, en date du 8 septembre 1875 : «J’offre à ma ville natale et je la prie d’agréer (…) une statue en marbre, d’une jeune fille au papillon que j’ai exécutée à Rome».
C’est là la fin des tribulations de l’œuvre, devenue définitivement propriété du musée. Hélas, le temps a fait son office ; en effet, le papillon a été perdu et ne subsiste plus que l’orifice où il venait s’insérer dans la paume de la main, des doigts ont été cassés, et les dorures sont quasiment effacées, hormis quelques vestiges au niveau du collier que porte la jeune fille. Malgré tout, et comme l’écrit Jean-Claude Poinsignon dans «Sortir de sa réserve», l’œuvre «n’a rien perdu de sa grâce délicate et troublante».
MG
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