Fête des mères

[FETE DES MERES]

Les plus grands artistes aussi sont profondément attachés à leur maman, quoique celle-ci leur cause parfois bien des tourments... Il en est ainsi de l'histoire familiale compliquée de Jean-Baptiste Carpeaux... Mais alors que le jeune sculpteur est seul en Italie confronté aux tourments de la création tandis que le reste de sa famille cherche fortune aux Etats-Unis, les sentiments filiaux s'expriment avec la plus grande tendresse... Et Carpeaux sera à travers ses oeuvres sculptées et dessinées un merveilleux traducteur des sentiments unissant une mère et ses enfants...

Lettre de Jean-Baptise Carpeaux, écrite à Civittavecchia en Italie, à son père, alors à San Francisco, le 27 octobre 1860 :

« Rendre ma mère heureuse c’est plus qu’un devoir, car c’est à elle, à sa bienveillante sollicitude, qu’elle m’a fait produire des œuvres si dignes de sa belle âme. Oh, de grâce, mon cher père, aime là comme au premier jour, rends-lui la vie par un peu de bontés. Je te promets de te rendre cent pour cent les bons soins que tu lui donneras. (…) 
Mille baisers à ma tendre mère. J’embrasse Charles, Emile, Edmond, Sophie et son mari. A toi pour la vie. Ton dévoué fils. »

Lettre de Mme Adèle Carpeaux à son fils Jean-Baptiste, San Francisco, 1er mai 1861 (les fautes d'orthographe et de grammaire ont été conservées)

« Mon cher fils, 
Je rends grâce à Dieu d’après toutes les souffrances que j’ai endurrée pendant quatre mois demi d’avoir le bonheur aujourdhui de te donner ces quelques lignes.
Je suis dans l’espoir d’une parfaite guérison, Dieu le veuille, et que je t’embrasse bientôt.
Quoique dans ce triste état, crois que je ne t’ai pas oublié un seul instant et que dans mes prières je demandais à Dieu quil te donne la santé et que ton œuvre d’Ugolin sois couronnée d’un brillant succès. Ta mère, A. Carpeaux. »

V.H.