Monument Froissart ( par Richard Lemoine)
- Daguerréotype de Binois de l’Epine, Inv. 2016.0.1748.
(de par le principe même de la prise de vue, l’image est inversée)
- Même vue, dans le bon sens
- Gravure d’après le dessin de Binois de l’Epine pour L’Illustration du 23 mai 1851.
- Le monument dessiné par l’architecte Casimir Petiaux en 1853 (face et côté). Entre la pose de la première pierre et la réalisation finale, la frise aux lions a disparu et les médaillons sont désormais prévus.
- Le monument dessiné par l’architecte Casimir Petiaux en 1853 (face et côté). Entre la pose de la première pierre et la réalisation finale, la frise aux lions a disparu et les médaillons sont désormais prévus.
Le square Froissart, de nuit, photographié par Frederic Boniface.
Monument Froissart
Fin 19ème
Square Froissart
Monument à Froissart
Né à Valenciennes en 1798, ce fils de tailleur de pierres fréquenta les bancs de l'Académie dès l'âge de 10 ans. En 1828, il obtint un premier Grand Prix de Rome pour un bas-relief représentant Alexandre dans la ville des Oxydraques. L'année suivante, il connut la consécration avec sa décoration du fronton de l'église de la Madeleine à Paris.
Lorsqu'on lui confia la conception de la sculpture dédiée au célèbre chroniqueur, il l'imagina assis, livre sur la cuisse et stylet à la main. Assoupi, son Froissart ? Non, un savant jeu de draperie donne l'illusion du mouvement. Sculptée dans le marbre, la statue fut inaugurée le 21 septembre 1856 en présence de Prosper Mérimée et d'Henri Wallon.
Aujourd'hui, une copie s'est substituée à l'originale, la faute à la pollution et aux pluies acides. Un sort que n'a heureusement pas connu le monument qui ceint la statue et la valorise. Percé de onze arches en plein cintre, ce majestueux hémicycle est l'oeuvre de Casimir Pétiaux, né à Raismes en 1807.
Celui-ci fut l'architecte de la ville de Valenciennes entre 1836 et 1866. Parmi ses plus importants travaux figurent la tour de l'église Saint-Géry et le bâtiment des écoles académiques.
Pour le monument à Froissart, Casimir Pétiaux imagina une sorte de salon en plein air sous forme de demi-cercle. Il habilla les piliers de médaillons représentant des personnalités de l'époque, eux aussi sculptés par Henri Lemaire. En façade, deux bas-reliefs symbolisent la Rhonelle et l'Escaut. La première pierre de cet hémicycle, antérieur à la statue, fut posée en 1851.
> Sources : « Sortir de sa réserve » et « Bienvenue dans l'Athènes du Nord », deux ouvrages signés Jean-Claude Poinsignon.
Square Froissart
Statue du Chroniqueur (la première)
Les deux bas-reliefs représentent l'Escaut et la Rhônelle
Les deux bas-reliefs représentent l'Escaut et la Rhônelle
Jehan de Cartigny, théologien
Simon Le Boucq, historien
Charles de Lannoy, Sire de Maingoval
Philippa de Hainaut, Reine d'Angleterre
Henri VIII, Empereur d'Allemagne
Bauduin de Constantinople
Isabelle de Hainaut, Reine de France
Jacques de Lallaing, Comte
Henri d'Oultreman, historien
Claudin le Jeune, musicien
Jehan Froissart, natif de la "bonne et franque ville de Valenciennes", selon ses propres écrits, en 1337, siège au centre d'un hémicycle à décor Renaissance, statufié par Henri Lemaire (1798-1880), prix de Rome valenciennes. Dès 1834, le projet est formé d'élever un monument à ce grand poète et chroniqueur. On choisit le site de l'ancienne collégiale Saint-Géry, détruite durant la Révolution. Le monument, conçu par l'architecte Casimir Pétiaux, est inauguré en grande pompe le 21 septembre 1856. Sept membres de l’Institut s’étaient déplacés pour la circonstance : Prosper Mérimée et Nisard, de l’Académie française ; Egger, Hase et Henri Wallon, de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres et député de Valenciennes; Ambroise Thomas et Henri Lemaire, auteur du monument, de l’Académie des Beaux-Arts. Le compositeur Ambroise Thomas dirigea lui-même l’exécution d’une cantate ; spécialement écrite, par deux cent choristes appartenant à quatre sociétés. Prosper Mérimée rendit un hommage particulier au poète que fut Froissart : « Les érudits et savants et ses contemporains ont peut-être fait plus de cas de ses vers que de ses écrits historiques, déclara-t-il. Lui-même avait pour les poèmes une prédilection fort naturelle, car ils semblaient lui rappeler les plus doux souvenirs de sa jeunesse. » Ainsi parla-t-il de celui que, par ailleurs, le secrétaire perpétuel de l’Académie française avait appelé « Hérodote du Moyen Age ». Froissart est entouré de médaillons aux effigies d'illustres valenciennois, dont Philippa de Hainaut, reine d'Angleterre qui intervient pour sauver les bourgeois de Calais. La statue de Froissart, dégradée, fut restaurée par Robert Brageu en 1995 .
Froissart de Henri Lemaire
Musée des Beaux Arts de Valenciennes
Photo de Marc Goutierre
Le Square Froissart à son origine
Photo publiée par rené Ribeaucourt
Monument à Froissart
Ce n'est ni la faute de Bonaparte, ni celle d'Obélix si Froissart ressemble au Sphynx
rl25022017
Monument Froissart
Publié par Maud Fasquel
Partagé d'après Richard Lemoine