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Amis du Musée de Valenciennes
31 mars 2022

La paternité des Rubens, par Franck de Frias

 

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Actualité de la recherche

Un des derniers articles du blog des Amis du Musée, que le musée lit toujours avec intérêt, évoquait la question de la paternité des Rubens du musée. Celui-ci reflète l’opinion de l’auteur et non celui du Musée des Beaux-arts de Valenciennes. S’il est vrai que plusieurs auteurs du XIXe siècle n’ont pas reconnu Rubens dans la Descente de Croix qui était alors en mauvais état, l’histoire de l’art, en tant que science, évolue, adapte ses outils et permet d’avancer dans les recherches.

 

Plusieurs restaurations et études comme celle au Laboratoire des Musées de France en 1989 permettent aujourd’hui de renouveler le regard sur cette œuvre. Ainsi, dans les années 1990-2000, plusieurs grands spécialistes publient des ouvrages de synthèse et des corpus des œuvres de Rubens. C’est le cas du Catalogo completo de M. Jaffé ou du Corpus Rubenianum Ludwig Burchard de J. Judson qui insère notre Descente de Croix dans la série des Descente de Croix de RubensPour cet auteur, « This altarpiece was certainly conceived by Rubens, executed by his workshop and touched up by the master. Rubens's hand may be seen in the kneeling St Mary Magdalen, part of the Virgin's drapery and Christ's body».

 

La difficulté de l’autographie des œuvres peinte de Rubens est que celui-ci possédait un atelier numériquement important composé de nombreux assistants et élèves. En effet, au XVIIe, on donne moins d’importance à l’identité de l’artiste et il n’est pas rare que des « petites mains » fassent les parties les moins importantes des œuvres.  Rubens se réservait généralement le dessin de la composition puis les éléments « nobles » : mains, visages…. Cette organisation est de mieux en mieux connue comme le montre l’exposition de 2008 aux Musées royaux des Beaux-arts de Belgique.

 

Comme tant d’autres œuvres de Rubens, les œuvres de Valenciennes, que ce soit la Descente de Croix ou le Triptyque de Saint Etienne, possèdent une part importante d’atelier. Néanmoins, leur création sous l’égide du maître et avec sa participation font que nous pouvons les lui attribuer. La présence de notre Descente de Croix dans l’exposition de Lille en 2004 montre l’intégration de celle-ci dans le corpus rubénien pour les membres du comité scientifique de celle-ci. Rejeter la paternité de ces oeuvres reviendrait à rejeter la paternité de Rubens sur la quasi-totalité de son œuvre peint.

       Franck de Frias

 

 

 

 

 

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