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Amis du Musée de Valenciennes
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Amis du Musée de Valenciennes
22 février 2015

Programme des conférences 2014 -2015

 

 

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 ->2 OCTOBRE   Un art bien vivant: la Nature Morte

Par Jean-Claude Poinsignon, Historien de l'Art

De l'antique Zeuxis, dont on dit qu'il peignait des grains de raisin que les oiseaux croyaient pouvoir picorer, jusqu'à nos jours, la Nature Morte n'a pas cessé, si l'on excepte peut-être les temps médiévaux, d'intéresser les peintres. Chargés d'une valeur symbolique ou simplement interrogés avec ferveur, les objets mis en place dans la composition de ces tableaux parcourent les siècles. Même si elle n'est pas un grand genre, comme la peinture d'histoire, la Nature Morte arrête nombre des plus grands artistes que l'histoire ait connus. Flamands, Hollandais, Chardin ou Cézanne, que de noms illustrent cet art singulier et fascinant. Il semble qu'au XXe siècle il devienne le champ de recherches formelles soulignant la place première de l'acte de peindre dans cette pratique. Est-ce si sûr? Les sculpteurs en sont-ils exclus? Les artistes hennuyers ont-ils fait oeuvre originale dans ce domaine? En avons-nous fini avec la Nature Morte? Autant de questions auxquelles Jean-Claude Poinsignon tâchera d'apporter sinon des réponses au moins un éclairage personnel.

2 oct 2014 poinsignon bisiaux_nature_morte_à_la_palette_001

 

 

->6 NOVEMBRE Le ciel dans tous ses états

Par Jean Paul  Plichon, professeur des Écoles honoraire

Longtemps considéré comme étant le domaine du divin et du surnaturel, le ciel a, depuis des millénaires, fasciné, questionné et fait rêver les hommes devant ce spectacle naturel inépuisable et grandiose. Légers, fragiles, vaporeux  ou, au contraire, chargés, lourds et menaçants, les nuages sont en constante transformation. Entre rêve et réalité, ils apparaissent comme une manifestation naturelle hors norme et inépuisable. Les progrès scientifiques au XIXème siècle ont favorisé le travail des peintres en plein air. C'est le siècle du paysage par excellence. Du romantisme au pointillisme en passant par le réalisme ou l'impressionnisme, les peintres ont accordé une large place aux représentations du ciel et des phénomènes atmosphériques. Au regard de leurs œuvres, cette conférence abordera le ciel dans tout ses états: levers ou couchers de soleil, ciels orageux ou tempétueux, crépuscules, ciels nocturnes, brumeux, arcs-en-ciel, ciels industriels...

 

 

6 nov 2014 plichon Etude de nuage par John Constable

 

 

->­4 DECEMBRE    Le voyage de Matisse à Tahiti

Par  Dominique  Szymusiak, Conservateur honoraire du Musée Matisse du Cateau

 

« J’irai vers les Iles pour regarder sous les tropiques si la nuit et la lumière de l’aube ont une autre densité. » En 1930, Matisse quitte Nice pour un voyage de trois mois à Tahiti. Il écrit à son ami Bonnard à son retour qu'il n'a "absolument rien fait" mais qu'il y a découvert une autre lumière "lumière pure, air pur, couleur pure : diamant, saphir, émeraude, turquoise".

Il séjourne à Papeete, va sur les pas de Gauguin, dessine la végétation exubérante et des tahitiennes. Il passe une semaine au bord d’un lagon avec le cinéaste Murnau qui tourne Tabou, et découvre, fasciné, les paysages sous-marins et les ciels des Tuamotu. « La lumière du Pacifique, des Iles, est un gobelet d’or profond dans lequel on regarde.

Je me souviens que tout d’abord, à mon arrivée, ce fut décevant et puis peu à peu, c’était beau… c’était beau ! Les feuilles des hauts cocotiers, retroussées par les alizés, faisaient un bruit soyeux. Ce bruit de feuilles était posé sur le grondement de fond d’orchestre des vagues de la mer, vagues qui venaient se briser sur les récifs de l’île. » écrit-il à Amélie, son épouse.

Il ne ramène qu’une seule petite pochade à l’huile mais quantité de dessins, des photographies exceptionnelles et le récit de son séjour qu’il écrit pour sa famille comme un journal fourmillant de détails et de d’émotion. Il a vécu dans un désœuvrement apparent et pourtant nécessaire à l’absorption des multiples formes, lumières et couleurs qui s’imposent à lui et qui ne ressortiront qu’une douzaine d’années plus tard dans son œuvre en particulier dans ses gouaches découpées. 

 

      

4 dec 2014 szymusiak photo

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-> 8 JANVIER Cabinets de Curiosités Chambres des merveilles Théâtres du bizarre

Par  Céline  Doutriaux, Conférencière en Art

 

Dents de géant, cornes de licornes et queues de sirène, poudre de momie, monnaies antiques, mappemondes et objets d'ivoire… entrer dans un cabinet de curiosité c’est pénétrer par effraction l'imaginaire européen de la Renaissance et du XVIIe siècle. Du nord au sud de l'Europe, le cabinet de curiosité est alors l'attribut naturel de tout roi, prince et homme de culture. Souvent cantonné à une pièce plus ou moins secrète, cet étrange endroit tient à la fois de l'antre du magicien et de l'officine, rassemblant un singulier capharnaüm couvrant murs et plafonds, débordant des tiroirs et des cassettes. Ces associations hétéroclites répondent à la soif de connaissance et à l'extrême curiosité des hommes de la Renaissance. Puis la rationalité et la science au siècle des Lumières déconsidère naturellement ces musées extraordinaires. Sous l'impulsion des surréalistes, fascinés par les collages et le merveilleux, ils reviennent dans le goût. Évoquons quelques collectionneurs et amateurs attachés au culte de la curiosité.

               

 

 

8 janv 2015 doutriaux Cabinet de curiosité

 

 

 

 

-> 5 FEVRIER L'Art nouveau à Bruxelles ou le goût
pour l'abstraction des structures et des formes naturelles.

Par  Françoise Aubry, Conservateur du Musée Horta de Bruxelles

 

Lorsque Victor Horta crée l'hôtel Tassel et son décor intérieur qui marque en 1893 le début de l'Art Nouveau européen, il conjugue l'application des théories rationalistes du néo-gothique et le désir d'inventer un style nouveau.  Il exprime la force de croissance du végétal sans recourir à la transcription littérale des formes de la nature. Son ami Paul Hankar qui construit sa maison la même année que l'hôtel Tassel n'hésite pas quant à lui à recourir à des formes géométriques complexes d'esprit chinois ou japonais qu'il ponctue de motifs animaliers. Quant à Henry Van de Velde, il abandonne une carrière de peintre pour se  consacrer aux arts décoratifs et se livre à des recherches sur le pouvoir expressif de la ligne. Contrairement à Horta et Hankar, architectes avant tout, il cherche à diffuser ses créations et fonde sa propre compagnie d'art industriel en 1898.

 

5 fev 2015 11verriere

 

 

->5 MARS  Les monstres : Breughel, Bosch, Dali …

Par  Mariem FREDJ, Conférencière en Art

 

Le monstre est un être complexe, oscillant entre malformation et originalité, suscitant donc à la fois la peur et la curiosité.

Le monstre est une réalité caractéristique en art, car bien qu’incarnant généralement la vilenie il accroît l’intensité esthétique d’une oeuvre et se révèle une source d’inspiration intarissable pour les artistes. L’histoire de la peinture occidentale se révèle en effet, dans son approche de la monstruosité, d’une extraordinaire richesse et a permis la création de chefs d’oeuvre à l’image du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, peint en 1503-1504. Très présent dès l’Antiquité puis dans la pensée médiévale, le monstre est un thème qui a marqué en profondeur la peinture occidentale, du Moyen Âge au XXème siècle. La représentation artistique de ces êtres hors normes et la nature des messages qu’ils expriment ont connu une évolution que cette étude mettra en valeur.

 

 

 

Monstres

 

 

 

 

 

 

 

->2 Avril   L’homme dans le miroir de l’animal

Par  Virginie Frelin, attachée de conservation au Musée de Valenciennes.

 

« Chaque fois qu’on regarde un animal avec attention, on a le sentiment qu’un homme y est caché et qu’il se paie notre tête. » (Elias Canetti, Le Territoire de l’homme, 1973)

 

Cette interrogation perpétuelle de l’homme scrutant son animalité à travers la bête ou cherchant dans celle-ci des signes d’humanité a été passée au crible de l’art depuis l’antiquité. Des singeries rococo du XVIIIe siècle aux anthropomorphismes de Granville, recourant à l’animal pour mieux se moquer des travers des humains, des physiognomonies étranges de Lebrun aux hybrides de Max Ernst, l’utilisation de la figure animale dans des actions humaines, au-delà de la caricature et du sourire qu’elle provoque d’abord, revêt souvent un caractère dérangeant et même inquiétant, qui ne cesse de nous interpeller.

  

Voici le crédit photographique de la photo ci-jointe : Anonyme flamand, XVIIe siècle : Des singes barbiers rasant et coiffant des chats (inv. P.46.1.347) ; Musée des Beaux-Arts de Valenciennes ; © RMN-Grand Palais / Photo Thierry Ollivier

 

2 avrilL 2015 Nature animale

 

->7 Mai  Une nature rêvée : le genre pastoral en France au XVIIIe siècle. Par Bernard Gilliot, Agrégé de Lettres Classiques

           « Il pleut, il pleut bergère… » : cette chanson, qui connut dès son époque un très grand succès, fut écrite en 1780 par Fabre d’Eglantine et elle traduit assez bien l’engouement que suscite au XVIIIe siècle le genre pastoral. Certains parleront même d’un « siècle pastoral ».

           Le thème pastoral fut d’abord littéraire dès l’Antiquité avec les poésies de Théocrite. Il fut repris au XVIIe siècle dans des romans tels que « l’Astrée » et il gagne très vite le domaine du théâtre et de la musique mais le XVIIIe siècle lui donne un essor exceptionnel par la peinture. Parallèlement aux «  Fêtes Galantes » de Watteau dont elles sont souvent assez proches, les « Bergeries » de Boucher vont introduire dans les demeures aristocratiques le goût pour ces scènes bucoliques dans lesquelles bergères et bergers, dans d’élégants atours, se livrent aux conversations et aux jeux amoureux. Aucun réalisme dans ces scènes assez répétitives mais une vision idéalisée d’une nature paisible – souvenir de l’idyllique Arcadie ?- plus rêvée que réellement vécue.

 

7 mai 2015 gilliot berger_et_bergère_se_reposant

 

 

 

>4 Juin  Le paysage du Hainaut peut-il être intéressant ?

Par Jean Claude  Poinsignon, Historien de l’art

 

Comment peut-on être Persan, interrogeait Montesquieu. Comment peut-on accepter de vivre sous un ciel réputé toujours gris, où, comme disait Mousseron à propos de Zola, "y pleut toudis et ein brait toudis"? Comment supporter ce qu'il est convenu de dénoncer  "laideur" un paysage conquis par l'industrie? Le paysage du Hainaut, de notre Valenciennois, est-il condamné à n'être qu'un repoussoir en matière touristique? Les artistes, les peintres singulièrement, qui voient mieux et plus finement que le commun des mortels, nous enseignent le contraire. Oui, ici comme ailleurs, ainsi que l'écrivait Aragon, "la nature est belle" et "le coeur me fend". Que Lucien Jonas nous décrive l'univers enfumé de l'Escaut à la Bleuse Borne, que Maurice Ruffin nous chante avec émotion la couleur d'une maison à toit de chaume à Wargnies-le-Petit, que Charles Bétrèmieux nous aide à entrevoir l'éclat singulier d'un hangar aux tôles rouillées, les peintres nous ouvrent les yeux. Leur mission n'est-elle pas, comme le déclarait Paul Deltombe, d'"apprendre aux gens à se réjouir de la beauté des choses"? 

 

4 juin 2015 poinsignon Ruffin Wargnies-le-Petit 001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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